Vidéo et texte publiés en janvier 2020
Maumont est un petit village du Périgord en France. Il se compose de 15 maisons, environ 30 habitants et il n'y a aucun église, magasin, café ou autre établissement public. Seuls quelques résidents d'origine y habitent toujours; la majorité d'entre eux est décédé au fil des années, d'autres sont partis vivre ailleurs. Aujourd'hui, la plupart des habitants sont des retraités d'autres pays (d'Europe occidentale). Il y a vingt ans, on sentait les fermes partout. Des troupeaux de vaches et de moutons traversaient le village chaque jour. Aujourd’hui, on y voit principalement des quads, des vélos de montagne et des parents qui conduisent leurs enfants sur des ânes. Le village est passé d’un lieu où tout était lié à la terre, au travail, à la croissance et aux saisons, à un lieu où les habitants se promènent, se détendent et rêvent.
Momon c’est l’ancien nom (occitan) du village, qui n’est plus utilisé depuis le nom français «Maumont» a été choisi. Pour moi, le nom Momon c’est le village tel qu'il existe dans l'esprit. Ce n'est plus lié à l’endroit de façon physique, mais plutôt aux souvenirs nostalgiques.
D'autre part, le lieu est comme il a toujours été: la terre restera la terre et la pierre restera la pierre. La Biennale de Momon commence à partir de là, mais le village physique ne servira que comme point de départ. Pas en changeant quoi que ce soit, mais au contraire en le conservant tel quel, en poursuivant la continuité. Le projet concerne la limite fine entre les deux côtés de la réalité, la masse et l’énergie: l’air touche la terre, le soleil se déplace sur le sol. Les objets sont illuminés, chauffés et perçus, mais pas modifiés.
Le projet pourrait comprendre des textes, des partitions, des itinéraires, des images et des sons, ainsi que tout ce qui peut exister en ligne sans toucher au sol physique. Dans le village, il n'y aura pas d'objets faisant référence au projet, à l'exception d'un panneau indiquant l'adresse web. La Biennale de Momon sera accessible en ligne uniquement. Bien sûr, vous pouvez choisir de visiter le village actuel (téléphone à la main), mais sans vous attendre à voir quelque chose de différent de ce qu'il a toujours été, un petit village du Périgord.
A cette occasion j'ai invité huit collègues, chacun avec sa propre démarche artistique, toutefois avec une préférence de créer des œuvres immatériels, sans traces physiques:
Sarah Boulton (GB)
Marc Buchy (FR/BE)
Joan Heemskerk (NL)
Frans van Lent (NL)
Susana Mendes Silva (PT)
Josh Schwebel (DE/CA)
Lisa Skuret (US/GB)
Elia Torrecilla (ES)
Martine Viale (CA/FR)
Depuis 28 ans déjà, nous sommes propriétaires d’une petite maison dans le village; nous avons été témoins de nombreux changements et, bien entendu, nous avons également participé à ces changements. Nous offrons aux artistes participants la possibilité d'utiliser la maison pendant une semaine au cours du premier semestre de 2020, afin de se familiariser avec l'environnement, le village et les résidents.
En mai 2021, en tant que vernissage, nous inviterons tous les habitants du village à prendre un repas, tout en leur présentant les œuvres de La Biennale de Momon. Comme ils connaissent très bien la région, à travers eux les contributions des artistes seront confrontées à la réalité physique du village.
Pour cette occasion spécifique, nous avons décidé de ne pas inviter les artistes, afin de porter l’attention au village actuel, à part des œuvres artistiques.
En septembre 2021, nous prévoyons d'organiser une petite conférence publique à Dordrechts Museum à Dordrecht, aux Pays-Bas. Cette conférence s'appellera également La Biennale de Momon. Nous inviterons tous les artistes participants à cette occasion, à se rencontrer et à parler de leur travail. Nous avons également l'intention d'inviter d'autres professionnels ayant un lien potentiel avec le sujet.
Frans van Lent
Vidéo et texte publiés en janvier 2020
Maumont est un petit village du Périgord en France. Il se compose de 15 maisons, environ 30 habitants et il n'y a aucun église, magasin, café ou autre établissement public. Seuls quelques résidents d'origine y habitent toujours; la majorité d'entre eux est décédé au fil des années, d'autres sont partis vivre ailleurs. Aujourd'hui, la plupart des habitants sont des retraités d'autres pays (d'Europe occidentale). Il y a vingt ans, on sentait les fermes partout. Des troupeaux de vaches et de moutons traversaient le village chaque jour. Aujourd’hui, on y voit principalement des quads, des vélos de montagne et des parents qui conduisent leurs enfants sur des ânes. Le village est passé d’un lieu où tout était lié à la terre, au travail, à la croissance et aux saisons, à un lieu où les habitants se promènent, se détendent et rêvent.
Momon c’est l’ancien nom (occitan) du village, qui n’est plus utilisé depuis le nom français «Maumont» a été choisi. Pour moi, le nom Momon c’est le village tel qu'il existe dans l'esprit. Ce n'est plus lié à l’endroit de façon physique, mais plutôt aux souvenirs nostalgiques.
D'autre part, le lieu est comme il a toujours été: la terre restera la terre et la pierre restera la pierre. La Biennale de Momon commence à partir de là, mais le village physique ne servira que comme point de départ. Pas en changeant quoi que ce soit, mais au contraire en le conservant tel quel, en poursuivant la continuité. Le projet concerne la limite fine entre les deux côtés de la réalité, la masse et l’énergie: l’air touche la terre, le soleil se déplace sur le sol. Les objets sont illuminés, chauffés et perçus, mais pas modifiés.
Le projet pourrait comprendre des textes, des partitions, des itinéraires, des images et des sons, ainsi que tout ce qui peut exister en ligne sans toucher au sol physique. Dans le village, il n'y aura pas d'objets faisant référence au projet, à l'exception d'un panneau indiquant l'adresse web. La Biennale de Momon sera accessible en ligne uniquement. Bien sûr, vous pouvez choisir de visiter le village actuel (téléphone à la main), mais sans vous attendre à voir quelque chose de différent de ce qu'il a toujours été, un petit village du Périgord.
A cette occasion j'ai invité huit collègues, chacun avec sa propre démarche artistique, toutefois avec une préférence de créer des œuvres immatériels, sans traces physiques:
Sarah Boulton (GB)
Marc Buchy (FR/BE)
Joan Heemskerk (NL)
Frans van Lent (NL)
Susana Mendes Silva (PT)
Josh Schwebel (DE/CA)
Lisa Skuret (US/GB)
Elia Torrecilla (ES)
Martine Viale (CA/FR)
Depuis 28 ans déjà, nous sommes propriétaires d’une petite maison dans le village; nous avons été témoins de nombreux changements et, bien entendu, nous avons également participé à ces changements. Nous offrons aux artistes participants la possibilité d'utiliser la maison pendant une semaine au cours du premier semestre de 2020, afin de se familiariser avec l'environnement, le village et les résidents.
En mai 2021, en tant que vernissage, nous inviterons tous les habitants du village à prendre un repas, tout en leur présentant les œuvres de La Biennale de Momon. Comme ils connaissent très bien la région, à travers eux les contributions des artistes seront confrontées à la réalité physique du village.
Pour cette occasion spécifique, nous avons décidé de ne pas inviter les artistes, afin de porter l’attention au village actuel, à part des œuvres artistiques.
En septembre 2021, nous prévoyons d'organiser une petite conférence publique à Dordrechts Museum à Dordrecht, aux Pays-Bas. Cette conférence s'appellera également La Biennale de Momon. Nous inviterons tous les artistes participants à cette occasion, à se rencontrer et à parler de leur travail. Nous avons également l'intention d'inviter d'autres professionnels ayant un lien potentiel avec le sujet.
Frans van Lent